Sylvain Peyronnet est l’un des experts SEO les plus reconnus en France, créateur d’algorithmes et notamment co-créateur de Babbar et Yourtext.Guru. Doté d’une solide culture Tech et d’une insatiable curiosité pour le domaine, il connaît comme personne l’écosystème Google mais aussi ce qui ce qui se joue en coulisses dans la Silicon Valley… Nous avons profité de sa présence au SEO By Night pour lui demander son avis sur l’avenir de Google. 

Qu’est ce qui pourrait, selon vous, remettre en cause l’hégémonie Google?

Sylvain Peyronnet : Je crois plus en une sorte d’agonie douloureuse due à une lente évolution des usages, qu’à l’émergence soudaine d’un challenger. On pourrait imaginer que le nombre d’utilisateurs diminue jusqu’à passer sous un seuil critique… ce qui finit par tuer l’entreprise.

Ce qui me semble évident, c’est qu’il n’est pas possible de casser l’hégémonie de Google en proposant le même service. Aujourd’hui pour la plupart des gens, LE moteur de recherche, c’est Google. Et ce même si les résultats se sont dégradés ces deux dernières années et que Bing est meilleur sur certaines requêtes. Ce n’est même pas une question de qualité : c’est une question d’image de marque. Le moteur de recherche Google est brandé, identifié, intégré… Il faudrait vraiment un usage différent pour que les gens commencent à changer. 

En revanche, Google peut être confronté à des problèmes légaux. La data vient de la publicité, et s’ils n’ont plus droit de la donner au moteur de recherche, celui-ci se dégradera en termes de qualité de résultats parce qu’il pourra plus utiliser la donnée comportementale originellement fournie par la partie publicitaire.

Les IA génératives comme ChatGPT ne risquent-elles pas de lui voler la place du moteur de recherche dans les habitudes des utilisateurs ? 

Sylvain Peyronnet : D’un point de vue théorique je distingue la recherche d’information face à une base de données de la recherche d’information “prémâchée” assistée. Le moteur de recherche permet d’accéder à l’information pour que l’on puisse se l’expliquer. L’agent conversationnel explique l’information. Et je pense que les deux usages vont coexister. 

Cela va générer de sacrées baisses de revenus pour Google, qui va perdre 30 ou 40 % de son trafic, mais cela l’amènera à se concentrer différemment sur son cœur de métier. 

Je crois beaucoup en un futur agent conversationnel totalement personnalisé, qui tournerait probablement sur mobile, et qui utiliserait des sources de données comme Google.  

Les mesures mises en place par le DMA ne pourraient-elles permettre à d’autres acteurs de faire leur place?

Sylvain Peyronnet : Le DMA est conçu pour, d’une certaine manière, mais en fait je ne pense pas. Ces contraintes sont des barrières à l’innovation qui font que les petites structures doivent dépenser une partie de leurs ressources pour être en phase ou se mettre en conformité avec toutes ces nouvelles régulations. 

Or quand on est une start up, on a un peu d’argent. Si on ne peut pas le mettre au service de l’innovation, on ne fait jamais émerger le produit. L’histoire a montré que la plupart des régulations finissent  par profiter davantage aux grands acteurs déjà installés qu’à ceux qui arrivent sur le marché. En théorie, c’est fait pour que tout le monde puisse lutter à armes égales, mais je n’y crois pas trop. 

C’est un peu comme l’IA Act pour l’IA. Les grands acteurs comme Open AI ont déjà fabriqué leurs modèles en s’affranchissant totalement de toutes les règles possibles, sur la propriété intellectuelle etc. Ces modèles sont comme des boîtes noires dont ils peuvent se servir ni vu ni connu en France, là même où l’on ne peut plus en fabriquer avec la même liberté. 

On ne pourra jamais atteindre le même niveau de qualité que ChatGPT sur certains types de modèles parce qu’on n’aura pas le droit d’utiliser la donnée, sauf contrats pour  l’avoir. Et personne ne pourra payer, à part les très gros… qui l’ont déjà fait. Le dispositif constitue, selon moi, plus une barrière qu’une protection.

Doit-on voir l’IA plutôt comme une menace ou comme une opportunité pour Google? 

Sylvain Peyronnet : Pour Google, c’est quand même une menace. Cela introduit de la nouveauté et cela peut toujours rebattre les cartes. 

OpenAI a pris Google de vitesse. La plupart des bons chercheurs en IA sont partis chez OpenAI, qui compte près de 400 chercheurs… une volumétrie comme il n’y en a jamais eu chez Google ! OpenAI a attiré tous les talents et il n’y a plus de chercheurs en IA disponibles autour de Palo Alto. Un jeune qui fait de l’IA préfèrera une petite structure dynamique, qui a une chance sur deux d’être rachetée par OpenAI que chez Google.

Sundar Pichai, Président-Directeur général de Google, a annoncé la création d’un laboratoire d’Intelligence artificielle Google à Paris, l’enjeu étant d’en ouvrir un avant OpenAI pour capter les talents, car la France a de très bons chercheurs en IA. 

Le pionnier en France reste cependant Facebook avec son laboratoire d’intelligence FAIR, lancé dès 2015 à Paris, parce que Yann Le Cun, Directeur scientifique de Facebook, connaissait la valeur des chercheurs en IA en France… Google fait finalement ce que Facebook a fait il y a déjà quelques années.

Qu’est ce qui pourrait expliquer le retard de lancement de SGE en Europe? 

Sylvain Peyronnet :  Je pense qu’il y a trois raisons à cela. Déjà, les résultats donnés par SGE ne sont pas bons, la plupart du temps. Chat GPT par exemple est souvent meilleur : un peu compliqué de lancer SGE dans ces conditions. 

La monétisation pose aussi problème. Si on regarde Bing Chat par exemple,  on voit à la manière dont sont placés leurs liens publicitaires, qu’il s’agit de principes de monétisation moins rentables et qui surtout vont faire grincer des dents les clients. La façon dont c’est fait met en regard deux concurrents l’un face à l’autre sur un même résultat. 

Le plus gros problème enfin : qui est responsable des propos qui sont affichés selon les cas d’usage ? La règle actuelle pour les moteurs de recherche est qu’ils présentent les résultats mais ne se les approprie pas et n’en sont pas responsables. Si Google, en faisant une curation, encapsule un propos illégal dans une proposition de valeur qui fait lui-même, il endosse la responsabilité des propos et devient donc responsable légalement. Il y aura toujours des cas borderline. Et tant qu’il n’y aura pas un vrai éclaircissement pour savoir qui est responsable de quoi, cela constituera un risque…

Nous parlions d’agonie lente tout à l’heure… En concurrence avec Youtube et Tik Tok, Google n’est-il pas voué à devenir le moteur de recherche des “vieux” comme Facebook est devenu désuet parmi les réseaux sociaux ? 

Sylvain Peyronnet : Si, tout à fait. Les plus jeunes utilisent très peu Google et parfois juste pour l’école. Le phénomène de “vieillissement” a été très rapide pour Facebook : en 15 ans à peu près. Google a déjà presque 30 ans… Reste à savoir si ce sera juste l’effet du temps ou si quelque chose d’autre va se passer. 

D’ailleurs le relais de croissance de Meta n’est pas du tout Facebook : c’est Instagram et WhatsApp. Je pense que YouTube a une plus grande probabilité de survie sur le long terme, à moins que les usages ne changent au point que les gens ne s’intéressent plus du tout aux vidéos longues. 

TikTok est en train de prendre le marché, mais c’est un usage vraiment très différent. Je ne sais pas si quelqu’un, en grandissant, peut conserver un usage de TikTok pour faire vraiment de la recherche d’information. Tout dépend de la façon dont les contenus évolueront…

Bonus track : l’Interview on-stage de Sylvain Peyronnet. 
L’avis ⭐⭐⭐⭐⭐ des étoiles du SEO, par ZOOM by YOODA X SEO by Night

Interview réalisée lors du SEO by Night 2024

Merci Sylvain !

Après un déferlement de textes très peu qualitatifs générés par IA en 2023, Google sévit à coups de mises à jour et émet de nouvelles recommandations. 

À la faveur des critères E-E-A-T de Google, la question de la qualité des contenus est revenue au cœur du SEO. Mais prendre le temps de faire les choses bien donne-t-il encore de bons résultats ?

Du slow content au slow SEO : comment construire sa visibilité en ligne sans s’affoler et tout en consolidant son image de marque.

Sommaire
1. De la Slow Food au Slow content SEO 2. L’idée du slow content 3. Slow SEO : ralentir pour mieux ranker  4. Slow content SEO : pourquoi s’y intéresser ? 5. Ce qu’implique l’idée de slow content SEO

De la Slow Food au Slow content SEO

Pionnière du vaste mouvement “slow”, la tendance Slow Food voit le jour à Rome en mars 1986. L’ouverture d’un fast-food dans le centre-ville déclenche une vague de protestations dans toute l’Italie. Le fast-food apparaît alors à la fois comme un symbole de l’homogénéisation des cultures, et son installation au cœur de la ville comme une provocation. Un mouvement se forme : Slow Food, sous l’impulsion d’un certain Carlo Petrini… et essaime en Europe.

En 1989, Slow Food est devenu un mouvement international , avec son Manifeste, “Mouvement international pour la sauvegarde et le droit au plaisir.” 

“ Notre siècle est né et a grandi sous le signe de la civilisation industrielle, qui a d’abord inventé la machine pour en faire ensuite son modèle de vie. 

La vitesse est devenue notre prison et nous sommes tous atteints du même virus : la « Fast Life« , qui bouleverse nos habitudes, nous poursuit jusque dans nos foyers, nous conduisant à nous nourrir de « Fast-Food. »

L’idée de ce mouvement : inviter à ralentir, à revenir à l’essentiel ; cesser la course au “toujours plus, toujours plus vite” et surtout au “n’importe comment”. Slow Food propose de reconsidérer les choses à leur juste valeur, celle du savoir-faire et du temps de travail (et de vie) humain notamment. 

Lentement mais sûrement, la tendance “slow” s’enracine dans d’autres domaines (slow décoration, slow cosmétiques…), interrogeant autant notre façon de consommer que notre rapport au temps. 

L’idée du slow content 

La tendance slow s’est naturellement insinuée dans le contenu vers la fin des années 2010 à une époque où l’utilité de la qualité – et surtout son prix – commençaient à être remise en question, dans le web comme dans le print. Tout comme la slow food avait vu le jour en réaction au fast food, le slow content est né en opposition au snack content, contenu court et facile à consommer… Et plutôt destiné à une consommation compulsive comme peuvent l’être les contenus sur les réseaux sociaux par exemple. 

Les enjeux derrière le slow content : 

La grande idée : se contenter de mieux. Prendre le temps de construire la confiance, avec les utilisateurs, mais pas seulement…

Slow SEO : ralentir pour mieux ranker 

Le slow content nous amène naturellement au slow SEO, que prône Google entre les lignes avec l’EEAT. Depuis l’arrivée de l’IA en effet, Google a dû faire face à 

une déferlante de contenus de piètre qualité, susceptibles d’appauvrir ses résultats de recherche. Google a donc procédé aux mises à jour nécessaires pour les sanctionner. 

Au regard de l’EEAT, publier moins mais mieux reste une option aussi solide que réaliste – quant aux moyens à mettre en œuvre -, pour construire durablement sa visibilité

Éviter les contenus inutiles

Se limiter à des contenus utiles permet de ne pas surcharger le cœur du site. Cela consiste simplement à dédier une page à chaque sujet et à éviter les redondances et pages inutiles pour que vos visiteurs s’y retrouvent. Au-delà du risque de cannibalisation, une offre mal présentée risque de perdre l’internaute, qui adoptera plus volontiers ce qui lui paraît simple et clair : question de confiance.

Chaque page doit être pertinente, c’est-à-dire utile au visiteur qualifié.

Miser sur un blog de marque 

Consacrer une rubrique à l’enrichissement du site sur le principe d’un blog de marque, régulièrement alimenté, permet de nourrir le site sans le surcharger. Si le blog ne correspond pas à votre image de marque, vous pouvez aussi la nommer “ressources” ou “actualités” par exemple.

En termes de rythme :

Le principe du repurposing content s’inscrit aussi dans cette idée. Valoriser l’expertise de la marque en s’appuyant sur des contenus existants permet de produire des contenus absolument uniques, à forte valeur ajoutée.

Slow content SEO : pourquoi s’y intéresser ?

Le slow content SEO est un peu comme une course très longue distance. La performance se construit doucement mais sûrement.

Penser Slow SEO permet de construire solidement une visibilité en ligne et votre image de marque. À la clé : beaucoup plus de mots clés… qui rapportent, qu’avec un contenu non soigné… 

Construire la confiance avec Google

Dans les Search quality evaluator guidelines, Google donne les critères d’un très bon contenu.

Qu’est-ce qu’une page de qualité supérieure pour Google Search ? 

Dans les justifications de la qualité supérieure d’une page : 

Pour être considéré comme hautement qualitatif par Google, un contenu (une page) doit donc être de haute qualité, s’inscrire dans un écosystème (le site) de qualité. Mais aussi répondre à l’objectif : le pourquoi.

L’importance du “pourquoi”, la raison d’être de la page

“Le Pourquoi ? est peut-être la question la plus importante à se poser concernant votre contenu. Pourquoi a-t-il été créé ?

La réponse doit être que vous créez principalement du contenu pour aider les internautes, et que ce contenu est utile aux visiteurs qui viennent directement sur votre site. Ainsi, vous vous alignez de façon générale avec l’E-E-A-T et avec ce que nos principaux systèmes de classement cherchent à récompenser.

Si votre « pourquoi » est principalement d’attirer les visites des moteurs de recherche, cela ne correspond pas à ce que nos systèmes cherchent à récompenser. 

Si vous utilisez l’automatisation, y compris la génération par IA, pour produire des contenus dans le but principal de manipuler les classements de recherche, cela constitue un non-respect de nos règles concernant le spam.”

Tout est dit. Au-delà des arguments Google, un contenu pensé, argumenté et rédigé par un humain et pour des humains a plus de chance de correspondre aux exigences de Google. L’humain apporte notamment un ingrédient clé : l’expérience (le dernier E en date de E-E-A-T)… Que n’aura (sans doute) jamais ChatGPT. L’humain peut s’enrichir de l’outil, mais ne saurait s’en contenter. 

Concrètement, est-ce que cela fonctionne ?

Prenons deux exemples. Le premier exemple est un sujet accessible d’un point de vue technique : une grande enseigne ayant plusieurs magasins en France et disposant déjà d’un site bien fourni et d’un blog régulièrement alimenté

Exemple 1 : la page (de blog)  est publiée le 15 décembre.

Au 19 décembre : 4 de trafic et 6 mots clés

Un mois plus tard, le 18 janvier, la page a 226 de trafic et 297 mots clés. 

Moins d’un mois plus tard, le 16 février, la page affiche 501 de trafic, 447 mots clés. Trafic et mots clés ont doublé.

Elle se classe en 10e position sur son mot clé principal (et son sujet).

Exemple n°2 : le site d’un prestataire de service dans un domaine très technique, disposant d’un site concis mais efficace et d’un blog. 

Un article de blog est publié le 5 mai 2023. 

En septembre 2023, il arrive en 4e position sur son mot clé (le cœur de son sujet toujours) et s’y maintient. La page occupe toujours cette position au 16 février 2024.

Le fait est que cela fonctionne : une page de qualité (selon les critères Google), dans un écosystème adapté, peut en moins de 2 mois prendre des mots clés, apporter du trafic, se classer en première page de résultat et continuer à progresser. 

Construire la confiance avec les internautes 

Sur Internet comme dans le monde physique : “la première impression est toujours la meilleure”… Et parfois la seule que l’on a l’occasion de donner. Ainsi il conviendra d’adapter ce que vous donner à lire à l’impression que vous voulez laisser. 

Un contenu à l’image de votre positionnement

Le contenu reflète votre image de marque. Il doit véhiculer l’esprit de votre marque, votre expertise, et être adapté à votre positionnement sur votre marché. 

La qualité de vos contenus peut venir asseoir un positionnement premium. Il devient comme une vitrine de la qualité du produit ou de la prestation, et commence déjà, plus ou moins consciemment, à en justifier le prix. 

Un signal de qualité de l’offre

La qualité de vos pages est parfois la première façon de vous démarquer par rapport à la concurrence. Pour deux produits à prix comparables, l’internaute se dirigera sans doute – hormis les avis clients – vers le site produisant le meilleur effet : vers celui inspirant confiance, professionnalisme (et inconsciemment “transaction sécurisée” dans le cas d’un site marchand). 

Une preuve de respect du lecteur – prospect – client

Un contenu de qualité constitue enfin une preuve de considération pour vos prospects et clients. Une première façon de leur inspirer confiance et de construire une relation durable.

Un moyen de fidéliser et convertir

Enfin, un contenu intéressant contribue à retenir les internautes sur votre site. Et augmente par la même vos chances de les fidéliser, ne serait-ce que comme lecteur dans un premier temps, et de convertir les visites finalement.  

Réduire (un peu) son impact environnemental

Nos contenus prennent de la place sur les serveurs qui consomment eux-mêmes de l’énergie. Passer au slow content et au slow SEO est aussi un engagement : créer avec raison pour réduire à sa petite échelle son impact environnemental. 

Ce qu’implique l’idée de slow content SEO

Ralentir le rythme nécessite aussi de s’organiser.

Passer le temps nécessaire sur chaque contenu 

Première condition d’un contenu vraiment qualitatif : le temps. Sa conception et sa rédaction supposent que quelqu’un réfléchisse, se pose des questions, se documente, vérifie ses informations et soigne son propos. 

La rédaction classique comprend un certain nombre d’étapes : 

Ainsi selon la complexité du sujet, consacrer un ou deux jours à un contenu n’a rien d’indécent. Il s’agit juste du temps “normal” pour faire les choses bien. Rédiger un prompt sera forcément plus rapide mais n’oubliez pas que l’IA en tant que LLM s’appuie sur du contenu déjà publiés. . 

Prendre le temps de la réflexion

Publier moins mais mieux implique de réfléchir à une stratégie éditoriale prenant en compte la richesse des articles dans le maillage interne. Et cela ne dispense aucunement de prendre le temps d’analyser la concurrence, les mots clés, les intentions de recherche susceptibles de rapporter du trafic sur les pages qui convertissent. 

Un outil comme Yooda Insight ou Yooda One permet d’analyser les mots clés des concurrents, mais aussi les mots clés négligés, constituant de belles opportunités. 

Prévoir un coût de prestation plus élevé

Il en va des contenus comme de tout autre produit : la qualité à un coût, qui ne peut être que largement supérieur à celui d’un contenu rédigé très rapidement. 

Un contenu de haute qualité coûte plusieurs centaines d’euros et c’est là son juste prix : vous achetez du temps, de l’expertise et du savoir-faire. Quel que soit le type de prestation que vous choisissez : gardez à l’esprit que vous en aurez “pour votre argent”. 

Prendre davantage de recul par rapport aux outils d’optimisation 

Élaborer un bon contenu consiste tout simplement à approfondir correctement le sujet et à aller au bout de l’idée. Pas à ajouter des questions ou des mots “gratuitement”. Les outils d’optimisation SEO seront utilisés dans ce but qu’avec parcimonie et plutôt en dernière intention pour se rassurer avec un score élevé, ajouter si nécessaire une ou deux notions. 

Organiser sa rareté 

Publier beaucoup, souvent, trop souvent c’est prendre le risque de perdre l’attention de ses lecteurs, qui forcément se lasseront. 

Publier peu mais mieux permet d’orchestrer chaque publication en la relayant sur les réseaux sociaux pour demander et attirer l’attention des internautes. Ils l’accorderont d’autant plus volontiers que la publication était effectivement attendue… car de qualité.

Prendre le temps de créer du contenu de qualité invite aussi à revenir à la notion fondamentale de pertinence. Choisir des sujets – et pas seulement des mots clés – bien les traiter et les mettre à jour si nécessaire, est une façon de parier sur la pérennité de ses contenus.

La démarche est notamment intéressante pour ceux qui n’ont que peu de temps à consacrer aux contenus : indépendants et petites structures par exemple. La qualité a un coût. Mais elle paie aussi.

L’arobase, un symbole de modernité ?  Derrière ce signe que nous utilisons tous les jours, une histoire étonnante, racontée par Marc Smith, paléographe et enseignant à l’Ecole des Chartes, dans La véridique histoire de l’arobase.

“Véridique histoire”, car bien de fausses hypothèses ont été suivies et explorées. L’arobase en tout cas n’est pas née avec l’informatique. Elle existait déjà bien avant ça…

Sommaire
1. Une origine comptable 2. Un héritage de l’écriture commerciale 3. Une fonction dans les adresses née du hasard 4. Un symbole multiple 5. En savoir plus sur l’arobase ?

Une origine comptable 

D’après Marc Smith, le mot arroba viendrait de l’arabe puis du Castillan et désignerait une ancienne mesure ibérique : un quart de quintal précisément. Son utilisation est attestée en Espagne au Moyen- Âge (11e siècle). 

Le signe viendrait quant à lui d’une préposition stylisée dont la première trace remonte au XVIe, en Espagne, dans une lettre adressée de Séville à Rome par un marchand Italien. 

L’usage se serait ensuite répandu progressivement en Italie. Une arobase prépositionnelle était alors utilisée pour indiquer des prix unitaire ou des taux. Sa forme, la distinguant d’un simple “a”, visait à la rendre plus visible dans les écritures. 

Les marchands italiens jouaient alors un rôle clé en Europe, et ce depuis le XIIIe siècle. Ils avaient développé de grandes techniques de comptabilité, notamment la comptabilité en partie double. Leur système comptable s’est naturellement répandu dans toute l’Europe, diffusant par la-même le signe “@”.

La préposition italienne s’est progressivement transformée en signe mathématique, adopté dans d’autres pays, indépendamment de la langue. 

Dans les langues non romanes cependant, le signe a perdu sa queue au fil du temps… Jusqu’à ce que les Anglais lui redonnent à partir du milieu du 18e siècle.

Par communauté de langage et de culture, elle s’est naturellement transmise aux États-Unis… Jusqu’à se retrouver sur les machines à écrire de l’American Writing Machine Company à la fin du XIX°. Et jusqu’à nos claviers aujourd’hui.

Un héritage de l’écriture commerciale 

Les premières machines à écrire de 1868 étaient plutôt destinées aux journalistes et écrivains. Les fabricants ont vite compris néanmoins que leur débouché principal n’était pas la presse, mais le commerce. 

L’arobase servait alors à indiquer des taux d’intérêt dans l’écriture commerciale.

Le premier clavier de machine à écrire destiné à utilisation commerciale et doté d’une arobase pour ces usages apparaît ainsi vers 1883. Et l’arobase est ainsi  devenue une touche présente en série sur les machines.

La touche “@” est restée sur les claviers d’ordinateurs, par simple transfert d’interface d’une technologie à une autre, du clavier de machine à écrire au clavier de l’ordinateur. 

La disposition des lettres en AZERTY ou QWERTY est elle-aussi directement héritée des machines à écrire. Elle servait à ralentir la frappe pour éviter que les baguettes les plus utilisées ne s’emmêlent. La même disposition a été conservée alors même qu’elle n’avait plus raison d’être, simplement parce que les gens les plus susceptibles d’utiliser les claviers d’ordinateurs étaient sans doute déjà habitués aux claviers des machines. Nos claviers ont ainsi hérité de contraintes techniques archaïques.

Une fonction dans les adresses née du hasard 

En 1971, Raymond Samuel Tomlinson, informaticien, cherchait comment envoyer un message de machine à machine en liant le nom de la personne et le nom de la machine. 

L’arobase, présente sur le clavier donc, était dépourvue de fonction alphabétique. Elle a donc été choisie pour séparer et lier les deux informations. Le signe apparaît d’autant plus approprié pour une adresse qu’il se prononce déjà at (chez). 

L’arobase permettant la création d’une adresse : le premier courrier électronique était né. L’arobase aurait donc pris sa fonction actuelle un peu par hasard, ou par défaut.

Le signe avait néanmoins une fonction informatique : il commandait l’effacement de ce qui avait été écrit juste avant… Ce qui forcément a posé problème au début des adresses de messageries. 

Un symbole multiple 

L’arobase illustre le rapport intime entre comptabilité et écriture. Elle symbolise ainsi à proprement parler l’ histoire d’Internet : une norme qui s’internationalise rapidement.  

Héritée du Moyen-Age, l’arobase s’est paradoxalement hissée en symbole de la modernité numérique : le MoMA de New-York l’avait même inscrit en 2010 a son catalogue des “icônes de la modernité” !

En savoir plus sur l’arobase ? 

Un livre : La véridique histoire de l’arobase, Ecole nationale des chartes – 2023

Un podcast : La vraie histoire de l’@, dans Le code a changé, de Xavier de la Porte.

Avant mars 2024, le référencement local passait souvent en premier lieu par les fiches Google Business Profile (fiches Google Business ou fiches Établissement).

Suite au DMA, Digital Market Act, entré en vigueur le 6 mars, les services Google se sont vus séparés les uns des autres et mis sur un pied d’égalité (ou presque) avec les services concurrents. Le référencement local selon Google s’en est trouvé bouleversé. Comment organiser son référencement local dans ce contexte ? Le point sur la question.

Sommaire
1. L’autopreference déloyale de Google dénoncée par le DMA  2. Ce qu’implique le DMA pour Google Business Profile et Maps? 3. Faut-il encore s’intéresser à Google Business Profile et Google Maps ? 4. Comment optimiser son référencement local ? 5. Travailler son référencement local quand on est un e-commerce : et pourquoi pas ?

L’autopréférence déloyale de Google dénoncée par le DMA

L’Union Européenne dénonçait depuis des années la position anti-concurrentielle de Google Business Profile (ex Google My Business et ex Google Places). 

Le texte du DMA explique : “Le fait que les contrôleurs d’accès fournissent souvent le portefeuille de leurs services dans le cadre d’un écosystème intégré, auquel les fournisseurs de services accessoires tiers n’ont pas accès, du moins pas à des conditions égales, et le fait qu’ils puissent lier l’accès aux services de plateforme essentiels à l’utilisation d’au moins un service accessoire, les rend plus susceptibles d’étendre, des services de plateforme essentiels aux services accessoires, leur pouvoir de contrôleurs d’accès, au détriment du choix et de la contestabilité de ces services.”

L’affichage préférentiel des fiches Google Business Profile 

Depuis 2010, les fiches d’établissement Google permettaient à toute entreprise ou organisation de travailler gratuitement son référencement local via un “pack local” comprenant informations et mini carte s’affichant à droite des résultats.

Une mise à jour de 2012 (Google Venice), a fait en sorte que ces fiches remontent de façon préférentielle pour les recherches locales. 

L’objectif était à l’époque “d’ouvrir la porte des premiers résultats de recherche aux petites entreprises et marques” en leur donnant la possibilité de se positionner sur un plus grand nombre d’intentions de recherche. 

Aux yeux du DMA, il s’agissait d’une pratique anticoncurrentielle : Google valorisait en effet ses propres services… Le DMA l’interdit désormais en ces termes :

“[…] Le contrôleur d’accès s’abstient d’accorder, en matière de classement, un traitement plus favorable aux services et produits proposés par le contrôleur d’accès lui-même ou par tout tiers appartenant à la même entreprise, par rapport aux services ou produits similaires d’un tiers, et applique des conditions équitables et non discriminatoires à ce classement”

L’adoption obligatoire de Gmail

Pour créer sa fiche Établissement, l’utilisateur devait forcément avoir ou créer une adresse Gmail. Pour laisser des avis également. 

Google favorisait encore une fois son propre système… dans son propre autre système. 

Avec le DMA, l’Europe remet ce fonctionnement en cause pour “éviter les pratiques d’autopréférence déloyale constatées”.

Un croisement abusif des données entre services Google 

Google, comme tout “contrôleur d’accès” désigné par le DMA, ne pourra plus utiliser les données recueillies par l’une de ses applications pour une autre de ses applications sans consentement utilisateur précis

“Le contrôleur d’accès s’abstient de combiner les données à caractère personnel provenant de ces services de plateforme essentiels avec les données à caractère personnel provenant de tout autre service proposé par le contrôleur d’accès, ou avec les données à caractère personnel provenant de services tiers, et d’inscrire les utilisateurs finaux à d’autres services du contrôleur d’accès dans le but de combiner des données à caractère personnel, à moins que ce choix précis n’ait été laissé à l’utilisateur final et que ce dernier ait donné son consentement au sens du règlement (UE) 2016/679 […] 

C’est ce qui explique notamment, les demandes envoyées par Google à chaque utilisateur aux alentours du 6 mars : 

Ce qu’implique le DMA pour Google Business Profile et Maps

Ces obligations ont des répercussions immédiates sur le référencement local. 

Les services Google ne constituent plus un “écosystème fermé” par défaut, mais se voient redécoupés en services plus indépendants les uns des autres.

Faut-il encore s’intéresser à Google Business Profile et Google Maps ? 

L’application Google My Business n’est plus disponible, mais les fiches Établissement demeurent. Elles se créent depuis la page d’accueil Google Search ou dans Maps. 

Qu’il s’agisse d’un établissement physique ou d’un service, les fiches Établissement permettent de présenter produits et services avec toutes les informations nécessaires aux potentiels visiteurs, physiques ou virtuels : adresse du site web, photos, horaires, informations clés, offres du moment ou articles courts à travers les Google Posts, réponses aux questions fréquentes. 

Pourquoi remplir sa fiche Établissement Google ?

Les fiches Établissement constituent un support de visibilité locale gratuit pour toute entreprise quelle que soit sa taille et son profil. Créer sa fiche Établissement (depuis son compte Google) permet d’avoir une occurrence de plus dans les résultats de recherche et de fournir en un résultat un maximum d’informations pratiques à l’utilisateur, gratuitement et facilement.

Le dispositif est évidemment incontournable pour les établissements recevant du public ou proposant des services de proximité.

Dans tous les cas, chaque fiche compte comme une page de site, à remplir aussi précisément que possible, selon les directives de Google, et avec les bons mots clés, pour l’optimiser. Google propose même un indicateur d’efficacité. 

Pourquoi inscrire son établissement sur Google Maps ? 

Maps permet une recherche localisée et par typologies de services. Il fonctionne comme un moteur de recherche local ! Toute société pouvant s’y inscrire gagne à y être répertoriée : c’est gratuit. 

Maps permet même la diffusion d’annonces ciblées géographiquement et la possibilité d’analyser les performances de chaque type de clic. 

Google Maps s’est par ailleurs enrichi de nouvelles fonctionnalités courant 2023, associant intelligence artificielle et réalité augmentée (dans certaines grandes villes) pour offrir une expérience plus immersive. Parmi les derniers ajouts : 

Ces fonctionnalités sont l’occasion d’améliorer sa visibilité locale (ou “hyperlocale) et d’offrir une nouvelle expérience à sa clientèle. 

La note et les avis ressortent en premier sous le nom de l’établissement. Un autre moyen – indirect – de gagner en notoriété.

Peut-on être présent sur Maps sans adresse physique ? 

Lens permet d’analyser des éléments pris en photos. Des dispositifs éphémères : pop-up store, installation, food-truck, peuvent être l’occasion d’y apparaître et de s’y faire remarquer. L’idéal évidemment est que la localisation et son objet aient du sens et s’inscrivent dans un dispositif narratif cohérent (partenariat avec un établissement accueillant du public par exemple) : qu’elles racontent l’histoire de votre marque, de vos produits, de ses valeurs.

Comment optimiser son référencement local ?

Si la fiche Google Business Profile à elle seule faisait une grosse partie du travail, il faudra désormais miser sur davantage de leviers pour augmenter sa visibilité locale. Au-delà de la fiche Établissement dans Maps…

Un site web complet et bien optimisé

Point de départ d’un bon référencement (local ou non), parfois pourtant négligé : un site optimisé point de vue SEO (y compris technique !), avec des contenus dédiés à l’aspect local. Pensez à y inclure des balises alt précises et des images bien nommées avant leur insertion, avec mention de la localisation si cela est pertinent.

Un store locator

Indispensable pour les enseignes disposant de plusieurs points de vente, le store locator crée une page indexable par point de vente. Ajoutez-y tous les détails nécessaires à vos clients sur chaque point de vente. Chaque page bien renseignée renforcera votre référencement local. 

Les avis clients

Les avis, quelle que soit la plateforme, sont aussi bons pour inspirer confiance  que pour le référencement. Avis Google, Facebook ou plateforme d’avis spécialisées : que vous proposiez service ou produits, des avis authentiques – et si possibles positifs -, ne pourront que renforcer votre imagede marque et la faire rayonner.  Les avis sont souvent ce qui ressort en premier sous le nom de l’enseigne, pour une recherche dans Maps comme dans l’affichage de la page Facebook dans les résultats organiques. Pour augmenter le nombre d’avis sur la plateforme de votre choix, vous pouvez ajouter un mailing automatique “Votre avis est précieux” à votre parcours client. 

Les annuaires web et plateformes de réservation par secteurs d’activités

Les annuaires spécialisés par domaine comme The Fork, Planity, Doctolib offre chacun une chance de plus de gagner en visibilité et en notoriété. 

Les applications de cartographie 

Pensez au référencement sur les applications de cartographie ou d’aide à la conduite autres que Maps : Waze, Plans, Mappy, Here We Go, etc., dans le cas d’une stratégie drive-to-store (stratégie destinée à conduire en magasin).

Les réseaux sociaux 

Facebook, Instagram, Tik-Tok : à condition de poster régulièrement des contenus de qualité et bien géolocalisés et dotés du hashtag local et du @ appropriés, les réseaux sociaux peuvent contribuer à votre visibilité locale.  

Exemple : de la même façon que quand vous êtes sur un salon, vous publiez en indiquant le lieu, #nomdusalon et @organisateur, vous pouvez à chaque publication ou presque miser sur les # et @ liés à la région, à condition que cela ait du sens avec votre activité ou le message du jour. 

Une simple page Facebook professionnelle, à jour, bien renseignée et exploitant tous les dispositifs pensés pour les professionnels, participera à votre visibilité locale en ligne. Vos posts sur cette page peuvent également émerger dans la SERP.

Le SEA géolocalisé 

Les campagnes Google Ads permettent de cibler une zone spécifique. Elles peuvent augmenter rapidement la visibilité de vos points de vente ou de votre établissement.

Travailler son référencement local quand on est un e-commerce : et pourquoi pas ? 

Sans indiquer d’adresse dans Maps, travailler son référencement local même sans adresse ou service peut être une bonne façon de valoriser une implantation ou savoir-faire local – autrement dit de valoriser son image de marque – pour l’aspect RSE notamment. Vos produits sont fabriqués localement ? Votre entreprise dynamise le tissu économique local ? Le faire savoir, ne serait-ce qu’en consacrant une page de votre site à ce sujet, améliorera votre visibilité locale, renforcera localement votre capital sympathie et le sentiment de proximité ou d’appartenance de vos clients. Et vous apportera peut-être même des retombées presse locales…

Le DMA chamboule tout mais déplace surtout les options et invite à multiplier les outils de référencement local. 

Pour ranker localement, deux solutions : 

En n’oubliant pas la base: travailler son site pour toujours mieux se conformer à l’EEAT et être ultra-pertinent sur les bonnes requêtes.

Six mois après l’arrivée de YOODA au sein d’Internet Factory, une autre marque de renom rejoint le groupe : SEO.fr, agence digitale de référence créée en 1998.

Avec l’acquisition de l’agence SEO.fr, Internet Factory renforce sa position d’acteur majeur du secteur de la stratégie digitale et du référencement. Cette opération stratégique de croissance externe intervient six mois après l’acquisition de YOODA, solutions Saas d’analyses SEO/SEA, montrant ainsi la volonté de Mikaël Priol, fondateur d’Internet Factory, de renforcer les expertises du groupe dans toutes les disciplines du référencement.

Un accompagnement digital 360°

Grâce à SEO.fr, le groupe Internet Factory se dote d’une expertise dans chacun des 4 piliers du SEO (optimisation technique avec SEO.fr, popularité avec Netlinking.fr, contenu avec contenu.fr et stratégie avec YOODA). Sous la bannière SEO.fr, Internet Factory peut désormais déployer sa mission en s’appuyant sur les outils YOODA pour proposer un accompagnement digital 360°, aux entreprises souhaitant réveiller leur visibilité en ligne,

Une stratégie à l’international

Depuis 2022, Netlinking.fr a pris un virage en devenant bien plus qu’une plateforme de liens et agence de netlinking : une agence SEO avec un accompagnement complet.” explique Mikaël Priol, fondateur du groupe. “Le rapprochement avec l’agence SEO.fr est le prolongement de cette stratégie. Au-delà des synergies évidentes avec les marques du groupe, SEO.fr apporte notamment une dimension internationale et l’expertise en SEA, création de sites et formation qui faisait défaut à Netlinking.fr pour développer son activité à destination des grands comptes.”

L’apparition de l’IA, les évolutions de l’algorithme Google, la Link Spam Update, l’annonce de SGE… ont une nouvelle fois rebattu les cartes du SEO. Comment rester à jour dans un secteur en permanente ébullition ? Passer des heures sur X (ex Twitter), cumuler les webinaires ? Elliott Bobiet, l’organisateur du SEO by Night, qui se tiendra les 28 et 29 février 2024, s’est posé la question et à imaginé un nouveau format de formations SEO. Éclairage. 

Le SEO by Night occupe une place à part dans le monde du SEO… Pouvez-vous nous rappeler comment est né le projet ? 

Elliott Bobiet : Le 1er SEO by Night a vu le jour en 2018. Je participais cette année-là au bootcamp de Laurent Bourrelly. Nous étions une cinquantaine d’élèves à explorer chaque mois un aspect du SEO. Pour le thème “cheval de Troie”, nous devions trouver une idée de site web susceptible de recevoir des liens de la presse ou des blogueurs. J’avais analysé que tous les sites qui recevaient des liens étaient soit des sites d’événements, comme le SEO Camp (devenu FePSeM), soit des sites d’outils, comme Semrush ou YOODA.

Développer un outil était exclu, j’ai donc créé la page d’un “faux” event SEO. À l’époque, tout le monde regrettait qu’il n’y ait plus d’événement “à l’ancienne”, avec des soirées conviviales. J’ai donc conçu la page d’un événement dans cet esprit… Et elle a reçu de nombreux liens. 

Quand j’ai présenté ça à Laurent Bourrelly il m’a dit : “Tu n’as plus qu’à faire un vrai event !”. C’est ce que j’ai fait ! Je n’avais pas de conférencier et je ne connaissais personne, même si Laurent m‘avait donné quelques noms. Plus tard, lors de la formation SEO High Level de Paul Sanches, j’ai dit à Paul que Laurent venait et m’avait assuré que lui aussi viendrait… J’ai dit de la même façon à chaque conférencier potentiel que tous les autres venaient… Et c’est comme ça que tout le monde s’est retrouvé à Orléans… 

Le SEO by Night 2024 prend la forme d’une journée complète de formation suivie d’une journée de conférences avec une soirée conviviale entre les deux. Pourquoi ce nouveau format ?

Elliott Bobiet : Dans sa version 2024, le SEO By Night répond aux enjeux cruciaux de la formation continue dans le SEO, tout en proposant un format innovant : un temps de formation, un temps de conférences et un temps d’échanges.Les conférences lors des events sont généralement dédiées à des études de cas et à la présentation de nouvelles techniques, mais on n’apprend pas à les maîtriser. Une formation en revanche permet d’aller dans le dur du sujet, de repartir en sachant faire. L’idée du SEO By Night est de mixer une journée où l’on apprend vraiment à faire : les Masterclass SEO ; et une journée de conférences : l’Événement SEO By Night..

Les Masterclass SEO du jeudi sont proposées sous le format 4 x 2 heures. Cela permet d’assimiler tout en restant digeste et permet d’étudier 4 approches dans une même journée, avec 4 lots d’intervenants différents. Ces Masterclass aborderont donc les différents aspects du SEO, à travers le prisme de la formation continue et donc de la mise à jour des connaissances en SEO

Par exemple, Sylvain Peyronnet et Frédérik Bobet traiteront d’architecture de sites et d’optimisation pour les bots, ainsi que des problèmes d’indexation dans le cadre de l’arrivée de l’IA et du déferlement de contenus. (voir tous les intervenants).Toutes les dimensions du SEO seront étudiées de près, que ce soit pour une agence, un consultant, un e-commerçant ou un référenceur, à travers des cours magistraux, des démonstrations concrètes et des ateliers pratiques. 

La soirée du mercredi soir, primordiale pour le networking, sera l’occasion de nouer des contacts. 

Le jeudi, l’Événement SEO By Night proposera un maximum de techniques avancées et retours d’expérience à travers 11 conférences. Les conférenciers comptent aussi bien des consultants et des référenceurs que des annonceurs comme Manomano ou Le Bon Coin, qui apporteront leur éclairage sur le SEO dans les très grosses structures. 

Pourquoi est-ce encore si compliqué de se former dans le SEO ?

Elliott Bobiet : Le SEO est un métier dans lequel il n’y a pas ou peu de formation initiale. Les Masterclass SEO répondent à un besoin que nous avons identifié dans la pratique. Jusqu’à récemment, il n’y avait pas vraiment de métier reconnu dans le SEO. Le consultant SEO était souvent vu comme un marabout en entreprise. On lui demandait des rapports et des tableaux mais on ne comprenait pas vraiment ce qu’il faisait.

Le métier correspondant est apparu très tardivement chez Pôle Emploi. Et quand on parle de référenceur à des responsables des ressources humaines, beaucoup n’ont encore jamais “croisé” ce poste. L’absence de formation initiale est aussi due au fait que l’Éducation Nationale a toujours deux ou trois ans de décalage minimum. Les diplômes reconnus proposés aujourd’hui ont été créés au plus tard en 2018-2019 et sont pour certains obsolètes.

Proposer un titre RNCP demande un an minimum. Si une formation au métier de référenceur avait été lancée en janvier 2022 ou même 2023, elle n’aurait pas parlé de ChatGPT… et serait déjà obsolète elle aussi. Un métier devient un vrai métier quand les entreprises le recrute et ne prennent pas que des consultants externes.Tant qu’il n’y avait pas une demande des entreprises et une demande des jeunes de venir dans le métier, celui-ci n’avait pas de réelle existence. 

Aujourd’hui le métier commence à se développer : les groupes recrutent des SEO en interne et on voit apparaître des licences, comme la licence de Mulhouse, des formations en écoles. Mais nous ne sommes selon moi qu’au début du métier de référenceur en tant que tel. 

Pourquoi le partage d’expériences (les fameux apéros SEO) est-il si important dans le SEO ?  

Elliott Bobiet : Le SEO est un métier que l’on peut difficilement faire dans son coin… Car en réalité même si on sait à peu près ce que Google attend, ce n’est pas dévoilé avec un mode d’emploi très exact. Cela reste du référencement naturel. On connaît à peu près 80 %, 90 % de l’algorithme Google – les grandes lignes – mais il a toujours des subtilités qui nous échappent.

Voir comment fonctionne le SEO dans d’autres secteurs d’activités donne des idées et c’est même la meilleure façon de faire évoluer les pratiques.

Il n’y a pas de mode d’emploi fixe dans le SEO, ni de règles immuables comme dans d’autres domaines. Le guide Google “comment faire un site efficace dans tel secteur” n’existe pas !

Consultant SEO, Ambassadeur YOODA et co-fondateur de l’agence Content Rank, Elliott Bobiet forme et conseille ses clients sur leur stratégie SEO globale, du On-site, au Off-site, en passant par l’analyse et l’amélioration des webperfs.

Comment optimiser un texte pour ranker rapidement ? Pour emmener votre article toujours plus haut dans le classement Google, il faut associer rigueur, curiosité, mais surtout garder le cap EEAT. L’optimisation SEO : mode d’emploi.

Pourquoi optimiser ses articles ?

Un article bien optimisé peut gagner rapidement des mots clés et du trafic. L’enjeu est de l’améliorer pour Google mais avant tout pour le lecteur.

Le principe à garder en tête en création comme en optimisation : l’EEAT. L’acronyme EEAT, pour Experience, Expertise, Authority, Trust, correspond aux quatres critères d’évaluation établis par les Quality Raters de Google. Optimiser un article revient finalement à chercher à augmenter son score EEAT.

Ces critères donnent une ligne directrice de conception et de rédaction d’articles qui pourrait se résumer ainsi : traiter le mieux possible son sujet, en pensant au lecteur. Pour Google, User First

Comment choisir les pages à optimiser ?

L’optimisation ne se fera pas dans le même esprit s’il s’agit d’une page produit ou d’un article de blog.

Optimiser des pages produits 

Optimiser les pages produits ne peut qu’améliorer leur visibilité, à condition de penser UX aussi

À garder en tête : 

À éviter à tout prix : 

Optimiser des pages de blog

Les pages d’un blog de marque permettent non seulement de développer les sujets sans trop de contraintes, d’UX notamment, mais d’enrichir l’environnement sémantique de votre site grâce à des sujets connexes. 

Si vous avez le choix : donnez la priorité aux pages déjà positionnées. Déjà lancées, elles ne pourront que progresser et vos efforts seront plus vite récompensés. Vous pourrez ensuite vous attaquer aux autres pages. Certaines pages transforment plus que d’autres parce qu’elles sont liées à des pages produits : favorisez-les ! 

Si votre page a déjà des mots clés et du trafic, ne modifiez pas le contenu : étoffez autour de l’existant. Et surtout conservez la même url. Il ne faut jamais changer un slug : le changer revient à changer l’adresse de votre page : il faudrait donc repartir de zéro. 

Pour capitaliser sur les mots clés et l’éventuel trafic déjà acquis. Il vous suffira de copier-coller le contenu complémentaire pour enrichir la page et accélérer son décollage.

Comment optimiser un article ?

L’optimisation comprend plusieurs dimensions : le texte lui-même, sa structure, la façon dont vous l’illustrer et les balises.

Étoffer le contenu 

L’enjeu ici : augmenter le nombre de mots de façon pertinente et stratégique.

Quelle est la longueur idéale pour un article ?

En termes de volume : visez au minimum 500 mots, 1000 – 1500 dans l’idéal. Vous pouvez aller un peu au-delà pour les sujets pointus. 

Ne cherchez pas cependant à faire du volume à tout prix : c’est la pertinence et la qualité du contenu qui seront récompensées. Regardez la taille des articles concurrents mieux positionnés : ils vous donneront un objectif à atteindre. 

Comment enrichir un article ? 

Identifiez ce que vous pouvez ajouter ou développer. Si vous manquez d’inspiration, observez les articles de vos concurrents. 

Penser intention de recherche

L’idée n’est pas de faire comme les concurrents, mais de faire encore mieux : essayez de développer un aspect qu’eux n’auront pas traité. Cette spécificité contribuera autant à l’Expérience qu’à l’Expertise exigées par Google. 

Pour rester sur les critères EEAT, n’hésitez pas à écrire à la lumière de votre expérience. Il ne s’agit pas de raconter votre vie, mais de valoriser un point de vue résultant de l’accumulation d’expérience, et une façon unique de traiter le sujet. 

S’aider d’une IA générative

Une IA générative comme ChatGPT peut : 

Plus le prompt sera précis, meilleur sera le résultat. Relisez-le attentivement cependant : l’IA s’égare de temps en temps.

Structurer le texte

Ajouter des titres et des listes à puces de façon judicieuse améliore le référencement, mais aussi la lisibilité et l’assimilation du contenu.

Structurer vous aidera aussi à clarifier vos idées. 

Ajouter images et vidéos uniques 

Images et vidéos contribuent à enrichir votre article et à répondre aux exigences de l’EEAT.

Une image originale, surtout une photo, véhicule expérience, expertise, et inspire confiance. Ici aussi l’IA peut vous aider : DALL-E ou MidJourney donneront forme à votre idée, à condition que le prompt soit bien formulé.

Nommer votre image avant de l’importer en incluant un mot-clé permettra sa lecture par le moteur de recherche. 

Pour les attributs Alt de l’image : rédigez des descriptions claires comprenant des mots clés pertinents par rapport au contenu de l’image. La vocation de l’attribut alt est de décrire l’image aux internautes malvoyants utilisant un lecteur d’écran. Pensez-y en rédigeant. 

Lorsque vous ajoutez une vidéo, pensez à l’accompagner d’une légende explicative, au-dessus ou au-dessous.

Soigner méta-titre et méta-description

Le meta-titre renseigne le moteur de recherche sur le sujet de votre page. Il doit comprendre votre mot clé principal.

À l’origine, la meta-description présentait le contenu de la page sur la SERP et apparaissait systématiquement comme extrait dans les résultats de recherche. On lui prêtait une vocation publicitaire : on considérait qu’elle devait interpeller et intéresser l’internaute pour lui donner envie de cliquer.

Les dernières mises à jour Google ont cristallisé son évolution : elle doit désormais refléter fidèlement le contenu de la page pour répondre à une intention de recherche

Google crée désormais des extraits à partir des contenus estimés les plus pertinents de la page : la meta-description n’est plus systématiquement affichée comme extrait.

La rédaction de la meta-description est en quelque sorte simplifiée : il suffit qu’elle résume le propos avec précision.

L’enjeu n’est plus que la meta-description soit suffisamment efficace pour faire cliquer, mais que la page elle-même soit suffisamment qualitative et pertinente pour émerger dans les résultats. 

Mailler l’article 

Le maillage contribue à la cohésion des contenus et la cohérence globale du site. Il forme un écosystème de pages cohérent dont Google est friand. Et incite l’internaute à l’explorer.

Maillage interne

Mailler votre article avec les contenus pertinents dont dispose déjà votre site, et n’hésitez pas à inclure une page produit qu’il s’agit d’un site marchand.

Le maillage doit rester léger pour avoir du sens et susciter l’intérêt. Un texte “truffé” de liens ne donne envie de cliquer sur aucun. 

Pour vous assurer de la cohérence du maillage, dressez un plan : listez vos url et organisez vos contenus en grappe. Vous verrez ainsi les liens logiques entre les articles.

Maillage externe

N’hésitez pas à ajouter quelques liens externes qui renforcent votre Expertise : vers un blog, un article de presse, une étude, un podcast sur le sujet.


Optimiser des articles existants permet de gagner des mots clés et du trafic mais aussi de travailler son image de marque. Proposer du contenu de qualité contribue à attirer les visiteurs, à les fidéliser, et renforcer votre crédibilité. 

Utiliser avec finesse les outils d’optimisation

Les outils d’optimisation peuvent vous donner des idées d’amélioration en se basant sur l’analyse du contenu des premiers résultats de la SERP, sur votre mot clé. Ils peuvent également vous éclairer sur des intentions de recherches, vous révéler à travers un mot-clé une intention de recherche que vous auriez négligée.

Ces outils sont toutefois à manier avec recul et précaution : ils peuvent -malgré eux- pousser l’utilisateur non averti à accumuler les redondances et à négliger la cohérence du discours.

Dans un premier temps, les outils pourront vous aider dans l’optimisation de vos contenus. Puis, une fois la technique d’optimisation acquise, vous pourrez les utiliser en dernière intention, pour peaufiner et procéder aux derniers ajustements, une fois le texte abouti. Une dernière validation en somme, avant d’appuyer sur “Publier” et ranker ! 

Dans The Last Town – une ville contre la Silicon Valley, Fabien Benoît, journaliste, auteur et documentariste, nous emmène au cœur de la Silicon Valley. Les trois épisodes dévoilent la réalité d’une petite ville ouvrière, encerclée par les entreprises de la tech, loin du monde meilleur promis par la Silicon Valley…

East Palo Alto : l’enclave des oubliés du monde meilleur de la Tech

C’est en étudiant la vision du monde des entrepreneurs de la Tech pour les besoins d’un livre (The Valley : une histoire politique de la Silicon Valley, 2019) que Fabien Benoît découvre East Palo Alto, petite ville de 30 000 habitants s’étendant sur moins de 7 km2, qui dénote au milieu des campus des géants de la Tech. Le documentariste donne tout de suite le ton : 

“Il y a ici comme un air de western. Imaginez que nous sommes dans une des régions les plus riches du monde : la Silicon Valley. Le Covid frappe la planète, et à East Palo Alto, à quelques pas des sièges de facebook et Google, on se bat pour survivre.”

La vie des petites mains de la Silicon Valley 

À travers le quotidien d’habitants emblématiques d’East Palo Alto, le documentariste dénonce le modèle très inégalitaire de la Silicon Valley

Laura, par exemple, vit à East Palo Alto avec ses deux enfants et se rend chaque jour à Menlo Park faire le ménage dans de luxueuses villas.

“Laura fait partie des oubliés du rêve de la Silicon Valley, ces petites mains indispensables au système que l’on entend jamais. La plupart sont sans papiers et ne veulent pas s’exprimer, de peur de perdre leur emploi ou d’être expulsé”.

Ruben, 70 ans révolus, maire historique de la ville fait d’autant plus figure d’ancien d’un monde presque révolu, qu’il écrit et colle encore ses affiches électorales à la main. 

Quant à Antonio, jeune homme d’origine mexicaine habitant Palo Alto et étudiant à Stanford, qui tente de concilier les deux mondes : défendre les intérêts de sa ville et sa fascination pour l’univers des géants du numérique

Contrastes et contradictions de la Silicon Valley

The Last Town dévoile l’empreinte des géants de la Tech sur le paysage et la société.

Décalage entre promesses et réalité

A Palo Alto comme ailleurs, le progrès ne profite pas à tous. Dans cette région, pourtant la plus riche du monde, 1/4 des habitants ont du mal à se nourrir. Les files d’attente aux soupes populaires sont longues.. 

On est loin de la grande communauté inclusive et égalitaire proposée par Mark Zuckerberg. Les cadres des grandes entreprises technologiques comptent moins de 1 % d’afro-américains et latino… Alors que ces mêmes populations représentent 60 % des cols bleus de la région.

Paupérisation et gentrification 

L’expansion territoriale des grandes entreprises de la tech ne fait qu’aggraver les inégalités. 

Facebook par exemple, avec ses près de 15 000 cadres, a subventionné l’installation de ses employés au plus près de son campus. S’en est suivi un effet de “colonisation” du territoire”, provoquant la hausse des loyers et des expropriations

Tout proche de Menlo Park, East Palo Alto est extrêmement convoité par les entreprises. Les loyers y deviennent progressivement complètement déconnectés des salaires de ses habitants historiques, obligeant les travailleurs les plus pauvres à s’installer toujours plus loin, et à faire chaque jour des trajets délirants pour aller travailler là où se trouve l’argent.

Privatisation des villes et conséquences sur le lien social 

Au fil des épisodes, la série documentaire met aussi en lumière la privation de pans entiers non seulement des villes de la Silicon Valley, mais aussi de la vie en société. Google Avenue, Facebook way, piscine Facebook, école Facebook…

Pourquoi regarder The Last Town ?

The Last Town montre une partie des conséquences locales, humaines et sociétales de l’expansion des géants de la Tech. Une sorte de contre-histoire de la Silicon Valley : l’histoire de ceux dont on n’entend jamais parler, mais dont elle ne peut se passer. 

Difficile de comprendre pourtant, l’ambivalence des habitants de Palo Alto face la Tech : certains apparaissent malgré tout si fiers que leurs enfants travaillent pour facebook ou d’avoir les plus grandes entreprises du monde au pas de leur porte. 

The Last Town – une ville contre la Silicon . À voir sur Arte Replay et sur Youtube

Lorsqu’on cherche des ressources pour améliorer son référencement, il suffit d’aller à la source… sur la page “SEO Starter Guide » du Google Search Central. Une ressource mise à jour récemment… Le Starter Guide Avant/Après ça donne quoi ?

Avant : un aperçu sans fausses promesses des rudiments du SEO

Connaissez-vous le “Google SEO Starter Guide ?”. Si vous êtes un professionnel du référencement, vous avez déjà très certainement épluché son contenu. Ce qui ressemble à un livre blanc pour tout savoir sur le référencement naturel selon Google s’adresse à tous les éditeurs de contenu en ligne, quelle que soit leur taille ou leur niveau. Google ne promet rien mais met à disposition des lecteurs le mode d’emploi pour faire au mieux : un guide des bonnes pratiques en somme, pour dédramatiser le SEO

“Ce guide ne vous apportera pas de solution miracle pour que votre site figure automatiquement en premier dans les résultats de recherche Google. Nous espérons cependant que le respect des bonnes pratiques permettra aux moteurs de recherche d’explorer, d’indexer et d’interpréter votre contenu plus facilement.”

Le référencement naturel y est présenté comme une succession d’étapes simples et un tout cohérent, valorisant chaque petite action.

Le référencement naturel (SEO) consiste souvent à apporter de petites modifications à certaines parties de votre site. Lorsqu’on les considère individuellement, ces modifications peuvent sembler minimes, mais combinées à d’autres optimisations, elles peuvent avoir un impact notable sur l’expérience utilisateur et les performances de votre site dans les résultats de recherche naturels. 

Avant : une marche à suivre de A à Z

Dans sa forme précédente, le Guide de démarrage de Google passait en revue l’ensemble des sujets sensibles du référencement (l’indexation, les liens, les textes…) en s’appuyant sur les pratiques À faire et À ne pas faire. 

Un exemple ci-dessous, la partie concernant l’ancrage :

Extrait du SEO Starter Guide de Google sur les textes d'ancrage

C’est pédagogique même si parfois un peu technique, comme ici dans la partie traitant de l’indexation : 

Extrait du SEO Starter Guide de Google sur l'indexation

Et ça plaisait ! Puisque le SEO Starter guide était jusque là la 3° page la plus consultée de Google et qu’elle obtenait un taux de satisfaction de 91 % de la part de ses lecteurs.

Pourquoi une mise à jour du SEO Starter Guide ?

Et pourtant, dans l’épisode du 25 janvier du podcast « Search Off The Record« , la refonte du SEO Starter Guide avait été annoncée. L’objectif de cette mise à jour majeure : “rendre le contenu plus accessible en se concentrant sur les concepts généraux plutôt que sur les détails techniques”. Une occasion pour John Mueller (Trend Analyst chez Google) d’ironiser sur les inquiétudes émanant des réseaux sociaux “Pourquoi revisiterions-nous ce guide si le SEO est mort ?

Était annoncé dans sa V2, un Guide de démarrage SEO plus allégé, passant de 8500 à 3000 mots. Exit les redondances et autres conseils obsolètes, tout comme les pas à pas techniques faisant la part belle au HTML. Google voulant suivre l’évolution des CMS qui automatisent une grande partie du travail technique des SEO. 

A l’époque de cette annonce, nous avions formulé un doute : dans son souci de simplification, le SEO Starter Guide pourrait passer du statut de Livre blanc pour débuter dans le référencement à celui d’une simple profession de foi SEO selon Google, en vous encourageant à garder une copie de ce qui sera peut-être prochainement le vestige d’un temps révolu du SEO. 

La nouvelle version : un vrai guide pour débutants (mais pas que !)

Le 7 février 2024, dans la soirée, Google dévoilait la nouvelle version de son guide du démarrage version light, puisqu’il est réduit de moitié avec 4500 mots. Moins de mots pour expliquer le B-A BA du référencement selon Google mais toujours les mêmes thématiques : EEAT, linking, optimisation (textes, images, vidéos). Le tout, modernisé et débarrassé de concepts obsolètes.

Ci-dessous, la version actualisée de la partie concernant l’ancrage montrée plus haut : simple, basique !

Le guide de démarrage de Google mis à jour

On a désormais affaire à un véritable guide de démarrage pour les débutants. Simplifié, réorganisé. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Google nous livre une master class en matière de maillage interne. Le livre blanc est toujours aussi complet, si l’on navigue de lien en lien à travers le magnifique cocon sémantique qu’est le Google Search Central !

En plus d’offrir des contenus sur-mesure aux internautes, Google Discover constitue une excellente source de trafic SEO pour les sites qui proposent du contenu de qualité. Remonter sur Google Discover pourrait augmenter significativement le nombre de vos visiteurs, potentiellement fidèles et engagés, susceptibles de s’intéresser à votre offre et de se convertir en clients. Le point sur ce flux de contenus personnalisés qui peut rapporter gros. 

Qu’est-ce que Google Discover ?

Du point de vue utilisateur, Google Discover est une fonctionnalité de Google qui propose à l’internaute sur son téléphone mobile, des contenus en fonction de ses intérêts : un flux de contenu dynamique intégré à l’écran d’accueil de l’app Google. Il s’agit en fait d’une évolution de l’ancien flux de Google Actualités. Google Actualités prenait en compte uniquement des sites d’actualités alors que Discover prend en compte le contenu de n’importe quel site web qui correspond à ses critères. Mais la différence tient aussi des informations proposées à l’internaute : pour Google Discover, c’est l’utilisateur qui choisit !

Discover est accessible tant sur Android que sur iOS, via la page d’accueil de Google. Il est toutefois nécessaire de paramétrer Discover afin qu’il envoie en “push” des articles réellement personnalisés. Google explique la démarche à suivre pour personnaliser Discover dans son centre d’aide. 

Un flux d’articles personnalisé

Avec Google Discover, attendez-vous à un éventail d’articles, d’images et de vidéos issus de sources diverses et dignes de confiance, soigneusement sélectionnés pour correspondre à vos domaines d’intérêt ou à ceux qui pourraient vous captiver… 

Vous pouvez aussi interagir avec le flux pour personnaliser davantage vos préférences, signaler du contenu inapproprié ou encore partager votre avis sur des articles.

Un contenu ciblé grâce à l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est au cœur de Google Discover, grâce à un algorithme avancé qui détermine le contenu à vous présenter. Cet algorithme analyse une multitude de facteurs tels que vos requêtes de recherche antérieures, votre position géographique, la langue que vous utilisez, le type d’appareil que vous possédez, sans oublier vos interactions avec les autres services Google, selon la façon dont vous avez paramétré vos publicités (comme YouTube ou Gmail). 

En fonction de vos actions telles que les clics sur les contenus ou les ajustements de vos réglages sur Discover, l’algorithme affûte sa compréhension de vos préférences pour vous offrir une expérience sans cesse renouvelée et sur mesure.

Logo de Google Discover

Pourquoi apparaître sur Discover ?

Apparaître dans Google Discover peut s’avérer extrêmement intéressant puisqu’il permet d’atteindre une nouvelle audience. Discover représenterait jusqu’à 80% du trafic de certains éditeurs, entre autres avantages :

Visibilité accrue

Google Discover présente du contenu personnalisé aux utilisateurs sur la base de leurs intérêts et de leurs habitudes de recherche. Apparaître dans Discover signifie que votre contenu est visible par un public plus large et pertinent, ce qui augmente la visibilité de votre marque ou de votre site.

Trafic organique supplémentaire

En étant présenté dans Discover, vous pouvez attirer un trafic organique important et de qualité vers votre site web sans avoir à payer pour la publicité.

Engagement des utilisateurs

Les utilisateurs de Discover sont généralement plus engagés, car ils voient des articles qui correspondent à leurs intérêts. Cela peut conduire à un taux de clics plus élevé et à une meilleure interaction avec votre contenu.

Reconnaissance de la marque

Être présenté dans Discover aide à construire et à renforcer la reconnaissance de la marque. Les utilisateurs qui voient régulièrement votre contenu peuvent commencer à reconnaître et à faire confiance à votre marque.

Rétention de l’audience

Google Discover peut aider à fidéliser l’audience en présentant régulièrement votre contenu aux utilisateurs intéressés.

Avantage concurrentiel

Être présenté dans Discover peut vous donner un avantage sur vos concurrents qui ne sont pas présents sur cette plateforme.

Insights et données

Google Discover peut fournir des données précieuses sur le comportement et les préférences de votre audience, ce qui peut être utile pour optimiser votre stratégie de contenu.

Comment ranker sur Google Discover ?

Pour apparaître sur Google Discover, il est essentiel de se conformer aux directives de qualité et de pertinence de Google, qui s’alignent sur les principes du référencement naturel (l’EEAT toujours…). Pour que vos contenus soient optimisés pour Google Discover, suivez ces recommandations :

Un site qui fait autorité 

Un contenu de qualité

Les entreprises et les e-commerçants peuvent-ils réellement percer sur Discover ?

Apparaître sur Google Discover peut s’avérer rentable, très rentable. Cela peut booster significativement votre visibilité en ligne, accroître votre trafic organique, et solidifier votre réputation et autorité dans votre secteur. Mais ce graal se mérite, les exigences de Discover pouvant se montrer chronophage sans certitude de résultat

Pour l’instant, Google Discover continue de favoriser les contenus provenant de sites d’informations. Entre 40 et 70% du trafic des médias d’information généraliste proviendrait de Discover. Des articles exhaustifs dits « froids » au contraire de l’actualité « chaude », balayant une thématique, peuvent parfois être proposés à un internaute venant de s’abonner à un nouveau centre d’intérêt. Une brèche qui pourrait profiter aux marques et rapporter beaucoup aux e-commerçants. D’autant plus que l’algorithme de Discover se cherche et pourrait bien donner lieu à de belles surprises pour les entreprises !