Comment optimiser le SEO d’un site multilingue ? (1/2)

Lionel Miraton,
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e-commerce internationalDans certains pays on parle plusieurs langues, et une langue peut-être utilisée dans plusieurs pays. De leur coté, les moteurs de recherche utilisent la proximité géographique du site et de l’internaute comme un critère de pertinence. Dans ces conditions, optimiser le SEO d’un site multilingue ou international est complexe.

Traduction, localisation et internationalisation sont dans un bateau...

Traduire un site est-il nécessaire ?

Entendons-nous, on peut arriver à positionner des pages non-traduites pour un mot-clé sur a peu près n’importe quelle version de Google. Mais pour cela, votre site doit être identifié comme LA référence absolue pour le mot-clé visé. Cela pourra peut-être marcher sur votre nom de marque… mais pas beaucoup plus.
La traduction du contenu est une condition nécessaire à un référencement international ambitieux.

Un site mal traduit fait fuir les internautes !
N’espérez pas arriver à une traduction acceptable avec un outil de traduction automatique. La traduction/localisation est réalisée par une personne dont c’est la langue maternelle. Autrement dit, pour traduire du français à l’anglais, on prend un traducteur anglais. Pour traduire de l’anglais au français, on prend un français.

Traduire ne suffit pas...

La langue n’est pas le seul élément nécessaire pour proposer son site web dans un autre pays. Dans les faits, beaucoup d’éléments peuvent varier d’un pays à l’autre. Si vous vendez en France et au Canada, vous devrez adapter vos coordonnées, vos horaires d’ouvertures, la monnaie, les conditions générales de ventes et le droit applicable, les frais de port… et même l'ergonomie (voir l'étude Miratech sur les différences culturelles dans les habitudes de navigation).
C'est ce qu'on appelle en langage de traducteur la "localisation". Cette localisation du contenu est nécessaire pour le commerce, mais n'a aucun bénéfice pour le SEO. Une fois la localisation du contenu faite, l'eCommerçant n'est pas au bout de ses efforts.

Pensez à Google, une URL différente pour chaque traduction

Pour que les moteurs de recherche puissent proposer les différentes traductions de votre contenu, il faut respecter quelques points la traduction ne suffira pas.

Tout d'abord, Google ne tient pas compte de l’attribut lang qui vous permet de déclarer la langue de la page dans le header (d’autres applications l’utiliseront en revanche). Google cherchera à détecter la langue du contenu lui-même.

Pour que le moteur détermine correctement la langue d’une page, elle ne doit PAS comporter des textes dans des langues différentes. Tout le contenu de la page doit donc être traduit, y compris ce qu’il y a dans les menus, le header, le footer.

Cela implique également que chaque version à une URL spécifique.

Google a besoin de localiser géographiquement votre site

Si un internaute français cherche à acheter un téléphone mobile, Google ne va pas lui proposer un webmarchand au Canada ou en Belgique. Ce serait peu pertinent pour des questions de logistique, de devise, de frais et de délais de port... Page pour choisir le pays & langueGoogle a besoin d'identifier le territoire visé par votre site autant que la langue.

Pour permettre à Google d’identifier le marché cible, vous pouvez jouer sur :

Les ccTLDs (country-code Top-Level Domains) :

Ce sont des « extensions » de nom de domaine qui indiquent une géographie particulière (.fr pour la France, .be pour la Belgique, .es pour l’Espagne...). C’est un signal fort pour le moteur comme pour les internautes du ciblage géographique du site web.

Le ciblage géographique via les Webmaster Tools :

Si votre site n’utilise pas un ccTLD mais un gTLD (.com, .net, .org, .biz, .info, .eu…), les Webmaster Tools vous permettent d’indiquer à Google (et seulement lui) quel est le pays cible votre site web.

La localisation géographique du serveur :

L’adresse IP de votre serveur permet de localiser approximativement le serveur. C’est un paramètre qui peut être utilisé de manière secondaire par Google. La localisation ne prend pas le pas sur un nom de domaine localisé ou les Webmaster Tools.

La structure des URLs :

Au-delà du TLD, certains paramètres dans l’URL vont permettre au moteur d’identifier la localisation ciblée par la page. Il s’agit du sous-domaine et du sous-répertoire. Mais pour permettre cette localisation le nom du sous-domaine ou du répertoire doit être le code ISO 3166-1 du pays.

Exemples d’URLs permettant de localiser correctement un site à destination de la Belgique :

L’attribut hreflang

Les moteurs de recherche ont mis en place une instruction rel="alternate" hreflang="xxx" permettant d’indiquer la destination et la langue des différentes variantes de vos pages.

Pour cela, il faut ajouter dans le <head> de vos pages une balise indiquant les autres versions de la page.

Si je suis sur example.fr, je peux indiquer

<link rel="alternate" hreflang="fr-be" href="http://be.example.com/fr/" />
<link rel="alternate" hreflang="nl" href="http://be.example.com/nl/" />

Ces deux balises indiquent donc au moteur qu’il existe deux variantes de cette page, à destination des internautes Belges, l’une en français, l’autre en néerlandais.

Vous devez utiliser le code ISO 3166-1 pour identifier le pays, et le code ISO 6391-1 pour identifier la langue utilisée.

Découper son site par pays, par langue, ou les deux ?

Certains pays possèdent plusieurs communautés linguistiques, et une langue peut-être utilisée dans plusieurs pays. Il est donc conseillé d'indiquer à Google la langue utilisée ET le pays visé par chacune des versions de votre site.

Le plus simple pour cela est d’utiliser une structure d’URL spécifiant la langue ET le pays. Si nous reprenons l’exemple de la Belgique, en y ajoutant la dimension francophone, cela donne :

Encore une fois, vous devez utiliser le code ISO 3166-1 pour identifier le pays, et le code ISO 6391-1 pour identifier la langue utilisée.

Vous pouvez aussi utiliser en complément l’attribut hreflang décrit plus haut.

La localisation par défaut

Votre site ne couvrira pas toutes les langues et tous les pays du monde. Il est donc logique de proposer une version internationale générique. Comme je l'évoquais précédemment, l'attribut hreflang permettait déjà d'identifier les variantes localisées d'une page. Depuis Le 10 avril dernier, Google et Yandex ont créé un attribut hreflang='x-default' permettant d'identifier la variante internationale/générique de la page.

 

- Fin de la 1ère partie -

 

Ne ratez pas la 2ème partie du dossier  "7 conseils pour réussir son SEO international" !

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11 Commentaires
Détection diabète

Bonjour,
Merci de traiter le sujet délicat de la localisation d’un site, très peu abordé d’un point de vue SEO sur le web.
J’attends la 2e partie avec impatience, étant donné qu’on parle + ici de localisation que de bénéfices pour le SEO.
Une chose intéressante à noter par exemple est que l’attribut hreflang permet d’éviter le duplicate content lorsqu’on a par exemple deux sites en anglais : un à destination du marché US et l’autre du marché GB ou bien un site anglais générique pour le reste du monde.
La localisation est un aspect du web vraiment trop peu évoqué et je vous remercie encore pour cet article. Vivement la partie 2 !

Anthony Logiciel Immobilier

Très belle présentation pour un sujet encore trop peu abordé. Vu que nous travaillons principalement dans l’immobilier, nous rencontrons très souvent ce soucis.

Ma question est donc la suivante:
-Un site francophone d’une agence immobilière qui commercialise des produits au maroc, en france, en belgique et en suisse française. Soit j’utilise une structure unique exemple.fr/, soit je dupplique en be.exemple.fr et ch.exemple.fr, mais avec un contenu identique sur toutes les pages, ce qui va me poser deux problèmes:
-1 Contenu dupliqué, donc une seule des 3 pages référencée, donc un domain autority pas top car éparpillé entre 3 sous-domaines;
-2 Eventuellement un filtre DC;

La seule solution serait donc d’avoir un contenu différent entre les 3 Sites, mais, dans le cadre d’un site immobilier, ce n’est pas vraiment possible. Ou alors de se cantonner au pays principal, éventuellement d’agréger des blogs dans chacun des autres pays, mais cela semble limite.

Je serais assez intéressé de connaître votre avis sur cette question

Voyage Népal

Merci pour cet article intéressant et remplis d’exemples, j’attends également avec impatience la partie 2 car pour l’instant j’ai l’impression de faire tout faux 😀 Je suis hébergé en France, je vise un marché anglais/américain et mon site doit être rapide pour l’Asie (destination) faut que je m’organise un peu mieux avec des serveurs et CDN proche des utilisateurs.

Xavier Caron

Bonjour, merci pour votre dossier sur le sujet. Cherchant a mettre en pratique, je butte sur un obstacle que je n’arrive pas a franchir. En effet les codes ISO 3166-1 et ISO 6391-1 sont parfois identiques comme c ‘est la cas par exemple pour le français fr dans le premier cas et FR dans le second cas. Sont ce les majuscules qui font la différence ? Sinon, comment google sait-il qu’il s’agit de la langue ou du pays ?

Lionel Miraton

Il faut combiner les deux. Pour la France, ce sera fr-fr, pour la Belgique fr-be.

Jeux de grattage

Merci pour ce tutoriel.

Je m’étais toujours posé la question de savoir comment référencer un site multilingue sur Google à l’étranger (exemple: un site traduit un Anglais sur Google.en).

Du coup, pensez-vous qu’utiliser une ip par langue (situé dans le pays de la langue) peut aider ?

Merci,
Thierry

Lionel Miraton

L’IP n’est utilisée par Google qu’en cas de défaut des autres paramètres : ccTLD, paramétrage GWT, hreflang

momo-fr

Tout cela n’est toujours pas clair dans mon esprit. Je dois préparer un site qui est à la base sur un .com en français (origine de l’entreprise), ensuite on trouve des versions anglaise et néerlandaise de ce site, mais ensuite on trouve un site USA et un autre Canada, enfin un site autres pays (en anglais lui aussi), les dernières versions « internationales » sont simplifiées par rapport à la version anglaise par exemple.

Quelle serait la bonne approche côté URL pour tous ses sites ?

Merci d’avance pour vos conseils…

Jean

Lionel Miraton

Il me semble que le plus simple et le plus sain c’est 1 site = 1 domaine.

rdebrabant

Merci Lionel.

Je vais pouvoir refaire un tour sur l’ensemble des bonnes pratiques pour ma prochaine conf SEO 🙂

Ludovic

Bonjour,
Qu’en est-il quand un site en France est en français et .com et qu’il s’adresse aux pays francophones (Canada, Québec, Belgique, la Réunion, la Guadeloupe, …).
Que doit-il être fait pour que le site puisse être bien positionné dans ces différents pays ?

Merci
Ludovic